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ARTCHIVES*

Page en cours de construction.

​​Je tiens à vous présenter mon père :

René GRIMARDIA

et à lui rendre hommage par cette page.

Entre Art Déco et Modernisme, l’Excellence et la modestie.

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René Léopold Grimardia, né le 21 novembre 1922 à Paris dans le 15ème arrondissement et décédé le 6 août 1988 à Issy-les-Moulineaux, fut un talentueux décorateur ensemblier français.

Fils de Charles Jules Grimardias, cuisinier et propriétaire du restaurant "Des Tilleuls" à Villennes-sur-Seine dans les Yvelines, et d'Éléonore Marhold, originaire de Basse-Autriche, il grandit dans un environnement où le travail manuel, l'exigence et le sens du détail tenaient une place centrale.​

En 1941, René Grimardia entame sa carrière comme apprenti dessinateur chez André Galland (16 rue de la Tour d’Auvergne, Paris 9ème).

Il est
reçu deuxième à l'École des Arts Décoratifs de Paris en 1942, dans la section de Décoration Appliquée à l'Industrie, tout en cumulant plusieurs emplois pour subvenir à ses besoins. Il travaille alors comme garçon de café au Café Dupont Saint-Lazare, Dupont Latin boulevard Saint-Michel à Paris 5ème, au Café Le Canon, place de la Nation, ainsi qu'au Café Anglade rue Montmartre et appréciait également participer à la course des garçons de café, où il mettait en avant son adresse et son esprit sportif.

Il fut également porteur de journaux pour Hachette, Paris Soir et L'Intransigeant.

Entre 1943 et 1945, il travaille comme décorateur chez René Lucien Prou (50 faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème), où il devient rapidement son second.

Après la guerre, il est engagé par l'armée américaine - Air Transport Command et le Capitaine Léon Barmache, comme architecte et décorateur à l'aérodrome d'Orly et différents autres en Europe. Il y réalise notamment le P.X. (Post Exchange : magasin hors taxes sur les bases militaires américaines fournissant des marchandises et des services de qualité aux membres en service actif, à la garde et à la réserve, aux retraités militaires et à leurs familles à des prix compétitifs), le club des officiers, le bâtiment des WACS (Women's Army Corps était la branche féminine de l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale), ou encore le bureau du Colonel Plumer.

De 1946 à 1950, il travaille comme
décorateur - créateur - ensemblier à la Compagnie des Arts Français (116 faugourg Saint-Honoré, Paris 8ème), sous la direction de Jacques Adnet.
René Grimardia y conçoit de nombreux projets de mobilier et d'intérieur, signés par les frères Adnet eux-mêmes, comme en témoignent ses archives personnelles.

Son travail est publié dans plusieurs revues prestigieuses de décoration, telles que Le Décor d'Aujourd'hui, Mobilier et Décoration, et La Maison Française où il propose textes et dessins.

Il réalise aussi des illustrations comme une affiche pour le Théâtre de Paris et le Gala de l’Association Sportive des Sociétés d’Auteurs, une couverture pour la revue Mobilier et Décoration, modestement signé RG.

En 1947-1948, il
conçoit une table basse transformable et fait appel au céramiste Georges Jouve pour la réalisation de carreaux de faïence, avec parution dans La Maison Française.

Il participe également à de nombreuses expositions, en créant plusieurs stands de décorateurs, notamment au
Palais de New York (1946), au Palais de Chaillot (1948) et au Grand Palais (1949).

En 1949, il expose personnellement pour la première fois au 35ème Salon des Artistes Décorateurs (S.A.D.) du 10 juin au 15 juillet au Grand Palais des Champs Élysées, où il reçoit une
médaille d'honneur pour un meuble d’appui avec les félicitations de Jacques Adnet, Jean Lesage et Paul Pouchol.
L'année suivante, il est récompensé avec mention par la Société d'encouragement à l'Art et à l'Industrie.

Entre 1951 et 1953, il travaille comme technicien et décorateur à la société Antoine Leveau (12 rue de Tilsitt, Paris 8ème), pour organiser le service de vente et vendre les appartements construits en immeubles. Il y réalise ainsi les plans, maquettes, photos-montages, dioramas, maquettes en relief, halls d’exposition, etc...

Puis, de 1953 à 1955, il exerce en
indépendant comme décorateur-ensemblier, aménageant de nombreux locaux sur les paquebots L'Île de France, Le Liberté, De Grasse, Kairouan, créant, réalisant, installant les résidences de personnalités comme celle du réalisateur Julien Duvivier, Marcel Carné, pour le cinéma, les hôtels particuliers de Mr Fougerolle, Maître Bastian (Genève), le bureau à Bruxelles de Mr Jean Bodson (président-directeur général des théâtres parisiens Bobino et Marigny), son appartement de Paris et sa propriété sur la Côte d'Azur.

En 1959-1960, il rejoint Albert Meyssignac (décorateur-fabricant, 42/44 faubourg Saint-Antoine Paris 12ème), comme décorateur et vendeur.
Par la suite, et jusqu’en 1977, il conçoit des paillasses de laboratoires et occupe un rôle de chef de produits pour la commercialisation (sociétés Franscoma, I.C.N. Paris Labo, Kisag France, Omnium Scientifique et Industriel de France, S.I.B.M., SIAB SA).

Créatif infatigable, il réalise aussi une porte en fer forgé, un salon blanc-rouge-or (publié dans Maison Française n°46), des bureaux, fauteuils, lits à baldaquin, luminaires, etc., dont plusieurs pièces furent vendues aux enchères chez Drouot et Piasa.
René Grimardia était également un excellent skieur et nageur, passionné de mer et de voile.
Il remporta plusieurs courses en solitaire et fut maintes fois vainqueur en remportant des coupes du Prix BRIX.


Hyper serviable et bon, il n'hésitait pas à prendre des risques pour sauver des vies, que ce soit de la noyade ou du feu, notamment lors des fêtes de la Saint-Jean.
Durant la guerre, et sans être faussaire pour autant, il dessina de faux tickets de rationnement pour aider son entourage. Il inventa aussi la paille courbe sans toutefois en déposer le brevet.

Honnête, courageux, généreux, responsable, modeste et humaniste, René Grimardia était un homme aux multiples talents : dessinateur, décorateur, aquarelliste, photographe, excellent bricoleur. Il avait le goût du travail bien fait et était d'une grande méticulosité.

Il eut également l'occasion de rencontrer de nombreuses personnalités du monde artistique fréquentant le quartier de Saint-Germain-des-Prés, telles que Brigitte Bardot et Simone Signoret. Il fut ami avec la peintre Françoise Adnet, fille de Jacques Adnet, ainsi qu'avec le sculpteur Morgan-Snell (1920-2007).


René Grimardia laisse derrière lui un héritage artistique riche et varié, incarnant la rigueur artisanale et l'élégance du design français de l'après-guerre.
Son œuvre, souvent méconnue du grand public, mérite une reconnaissance à la hauteur de son talent.

Décédé en 1988, il est incinéré au cimetierre du Père Lachaise.

PARUTIONS connues à ce jour

Revues

s
Le Décor d'Aujourd'hui N°36 - 1946 - Page 23.
 

WIXDécorN°36 P23_429X600_edited.png

Le Décor d'Aujourd'hui N°45 - 1948 - Pages 27, 29, 31, 61.

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4_Décor N°45 P 27_Lesage_edited.png

Mobilier & Décoration N°3 - 1946 - Pages 9 et 15.

Mobilier & Décoration N°4 - 1947 - Pages 19, 27, 37 et 43.

Mobilier & Décoration N°6 - 1947 - Pages 1, 19, 27, 37 et 43.
Dédicaces Jaques Adnet, Jean Lesage, Paul Pouchol.

La Maison Française N°14  - 1948 - Page 25.

La Maison Française N°22  - 1948 - Pages 10 et 19.

La Maison Française N°25  - 1948 - Pages 10 et 11.

Dessins originaux Table Basse Transformable

Correspondance René GRIMARDIA et Georges JOUVE

La Maison Française N°26 - Page 20.

PARUTIONS

Livres

s
Petits et Grands Meubles Nouveaux, A. Novi - 3ème série 1951 - Pages 1 et 4.

* Artchives sauvées des multiples débordements de la Seine, inondations et déménagements.

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